Chronique 19 : « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », Lise Bourbeau, aux éditions E.T.C

Hello,

Le temps est splendide dans ma région, en ce moment. Flotte dans l’air un parfum de printemps, qui n’est pas sans me déplaire. Pauses méridiennes en terrasse, lunettes de soleil sur le nez, cheveux au vent, tenues colorées.

Mais, je viens d’être rattrapée par la réalité. Celle notamment de mes lectures, et de ce challenge d’un livre par semaine. En rentrant, j’ai vu que les ouvrages commençaient à s’accumuler sur ma commode. Prise de remords à l’idée de te laisser sans chronique, j’ai attrapé ma magnifique dernière lecture : « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » de Lise Bourbeau. Ai-je besoin de te présenter Lise ? Sérieusement ? Elle n’est plus à présenter tellement c’est une auteure reconnue et remarquable. Je t’avais d’ailleurs parlé d’elle dans : « Chronique 14 : « Ecoute ton corps », de Lise Bourbeau »

« Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » est un ouvrage dont j’ai énormément entendu parler. Je comprends l’engouement qu’il suscite : ses pages sont richissimes, pleines d’enseignement.

Je peux te dire que dés la couverture, c’est le mot « injustice » qui m’a interpellé. L’injustice. La fameuse. Depuis petite, je suis révoltée par toute forme d’injustice : il faut dire que j’ai cela dans le sang. J’ai donc pensé que j’allais, au travers de l’ouvrage de Lise Bourbeau, juste confirmer ma première intuition.

Mais l’auteure distille les éléments relatifs aux blessures de façon incroyablement humble, et puissante. Et, si la nature humaine aime s’enfermer dans des cases, on sait tous que nous pouvons souffrir de multiples blessures, que chaque âge apporte son lot de tourments, et que dans notre cheminement, nos blessures évoluent.

5blessures

« Cependant, peu après notre naissance, nous nous apercevons que lorsque nous osons être nous-mêmes, cela dérange le monde des adultes ou celui de nos proches ». [..]

« Après avoir connu la joie d’être lui-même, première étape de son existence, il connaît la douleur de ne pas avoir le droit d’agir ainsi, qui est la deuxième étape. Vient ensuite la période de crise et la révolte, la troisième étape. Afin de réduire la douleur, l’enfant se résigne et finit par se créer une nouvelle personnalité pour devenir ce que les autres veulent qu’il soit. Certaines personnes demeurent à la troisième étape durant toute leur vie, c’est à dire qu’elles sont continuellement en réaction, en colère ou en situation de crise. C’est durant les 3ème et 4ème étapes que nous créons plusieurs masques (nouvelles personnalités) qui servent à nous protéger contre la souffrance vécue lors de la deuxième étape. »

Je crois que tu attends que je te donne ces 5 fameuses blessures, non ?

« Ces masques sont au nombre de cinq et correspondent à cinq grandes blessures de base vécues par l’humain. [..] Les voici par ordre chronologique, c’est à dire dans l’ordre où chacune d’elles apparaît dans le cours d’une vie ».

REJET

ABANDON

HUMILIATION

TRAHISON

INJUSTICE

En les disposant autrement, « l’acrostiche TRAHI » est formé:

Trahison

Rejet

Abandon

Humiliation

Injustice

Pour masquer ces blessures, nous utilisons des masques :

Blessure de rejet -> Masque de fuyant

Blessure d’abandon -> Dépendant

Blessure d’humiliation -> Masochiste

Blessure de trahison -> Contrôlant

Blessure d’injustice -> Rigide

Et là, en lisant, je me suis dit, « mais je suis tout, sauf rigide ». La suite de ma lecture m’a ouvert les yeux sur le fait que nous portons un masque seulement lorsque nous voulons nous protéger. Et en réalité, « chaque fois que nous nous sentons blessés, c’est notre ego qui aime croire que quelqu’un d’autre est à blâmer ». Par ailleurs, il y a des degré de blessure, et donc de proéminence du masque.

Lise Bourbeau va même jusqu’à démontrer comment les masques que nous créons pour nous protéger sont visibles dans notre morphologie, donc dans notre apparence extérieure. Et c’est incroyablement vrai ! Je me suis d’ailleurs amuser, cette semaine, à deviner les blessures des personnes que j’ai croisé.

L’auteure détaille chaque blessure, ses caractéristiques, et ses manifestations physiques. Saches, par exemple, que le contrôlant, en règle générale, « se crée un corps qui exhibe la force, le pouvoir et qui semble dire : « Je suis responsable, vous pouvez me faire confiance ». On peut reconnaître l’homme contrôlant par de bonnes épaules, plus larges que les hanches. » Chez la femme, les hanches sont plus larges et fortes que les épaules.

Plus j’avançais dans ma lecture, plus je me disais « c’est incroyable ». J’avais de multiples exemples en tête qui venaient confirmer les propos de Lise Bourbeau. Le contrôlant qui, entre autre, est « d’humeur inégale. Convaincu d’avoir raison et essaie de convaincre l’autre. Impatient. Intolérant [..] Performant pour être remarqué. Comédien. Se confie difficilement. Ne montre pas sa vulnérabilité. Sceptique. Peur du désengagement ».[..].

Que dire alors du chapitre sur la blessure d’injustice ? J’ai été estomaquée de reconnaître que je possédais certaines caractéristiques de cette-dernière. « Perfectionniste, [..]. Trop optimiste. Vivant, dynamique. Se justifie beaucoup. Difficulté à demander de l’aide.[..]. Difficulté à recevoir. Trouve injuste d’en obtenir moins et encore plus injuste d’en recevoir plus que les autres« . [..] Totalement moi. Totalement vrai.

Je pourrais t’en parler des heures durant, tellement ce livre a été pour moi une révélation, un enrichissement, un bel éclairage, une merveilleuse découverte.

J’en arrive à la conclusion que : dans la vie, il n’y a pas de personnes coupables, mais seulement des personnes souffrantes. Ce serait génial de se dire : « bon j’ai mes blessures, tu as les tiennes. J’ai mes masques, tu as les tiens. Mais transcendons tout cela et essayons d’avancer ».

Imagines toi une conversation où plutôt que de dégainer la satanée question : « tu fais quoi dans la vie? », le dialogue ressemblerait à quelque chose comme :

-« Quel est ton masque dominant, au fait ? As-tu une blessure de prédilection? »

-« Disons que je suis très maso et dépendant »,

-« Ah ouais ? Moi je suis parfois rigide, et un brin contrôlante »,

-« Tu crois que ça peut le faire? »,

« Faut voir. Ca dépend de ton degré de masochisme.. » (rires)

Ce fut une excellente lecture. Je vais le garder sous le coude, car il mérite d’être lu, relu, expérimenté.

Il est disponible : ICI.

Je te laisse avec un morceau que j’ai dans la tête depuis une semaine, et il n’y a pas de raisons que je sois la seule !

A très vite,

Sana,

Tous droits  réservés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

16 réflexions sur “Chronique 19 : « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », Lise Bourbeau, aux éditions E.T.C

  1. C’est exactement ça, tu décris bien l’essence même du livre. Je l’ai lu et fait lire à mes proches, on en mène pas large quand on se reconnait…aussi bien physiquement que psychologiquement ! Moi c’est « le rejet » qui domine. Les lectures de cette femme m’ont tellement aidé !!! et le livre qui fait suite est super aussi, c’est « comment soigner les 5 blessures ». On rentre encore plus dans le concret et la pratique pour prendre conscience de ses masques. J’adore !!! Du coup, depuis j’arrive mieux à m’affirmer (sans avoir peur d’être rejetée ^^) ou à moins me positionner en victime. Ma mère m’a même offert le jeu de carte des 5 blessures, ça fait des bonnes piqûres de rappel de piocher une carte de temps en temps 🙂 Tu es forte de lire un livre par semaine, purée, j’en suis loin…je vais m’y remettre, c’est tellement enrichissant…

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  2. Ah Lise Bourbeau ! Une révélation pour moi aussi … Et comme toi je me suis étonnée à voir chez les uns et les autres ces blessures qui font comprendre que chacun porte son lot de souffrance, et que pour cette raison, il n’est pas possible de juger l’autre, qu’il est préférable de l’accepter tel quel, dans ses imperfections. Amitiés Sana.

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  3. Bonjour ou bonsoir SANA

    Je regarde le ciel et je pense tout en m’évadant
    Et je m’envole dans le plus grand silence
    Voir un monde meilleur sans guerre ou tout le monde se donne la main
    Voir toutes les personnes du monde ce sourire, sans aucun ne soit être déçu
    Des jours à ma fenêtre
    Je regarde les enfants courir,sauter,s’amuser
    sans que la maladie viennent les toucher
    Je regarde aussi les couples
    Ou l’amour de deux personnes sans qu’elles soient jugées
    ne peuvent se mentir
    Aimer toujours aimer quoi de plus beau
    Sans le dire on peux le démontrer par la parole ,par un cadeau autres
    Sur ces mots
    Je passe te souhaiter une bonne journée ou fin de soirée
    Gros bisous
    Bernard

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