« Il m’invite à une vie. Une vie d’apparat, une vie de cocktails escarpins-robe longue. Je suis très clairvoyante, et je sais que l’on ne construit pas une vie épanouissante sur sa seule dimension matérielle, représentative.
Je suis très clairvoyante, et je sais que tout dans la vie, est éphémère : voué à l’affaiblissement, la détérioration, la dégénérescence.
Que restera-t-il une fois que nous aurons fréquenté les plus grands palaces, que nous nous serons délecté des plus exquis mets, que nous nous serons procuré les vêtements les plus luxueux, que nous aurons arboré les pierres les plus précieuses à nos doigts, que nous aurons nagé dans les eaux les plus turquoises du monde, que nous aurons caressé les animaux les plus insolites de la Savane, que nous aurons visité les plus grands vestiges, que nous aurons assisté aux plus beaux spectacles, aux plus majestueuses représentations théâtrales, que restera-t-il une fois que nous aurons inscrit « checked » dans toute notre liste ?
Qu’adviendra-t-il des bons sentiments lorsque les épreuves viendront bouleverser nos équilibres ? Qu’adviendra-t-il des solennels serments lorsque les tentations viendront éprouver nos fondations ? En quoi se mueront la passion, et la beauté quand sonnera le glas de la vieillesse et de ses tourments ?
Aurons-nous alors assez de résilience, de force, pour ne pas succomber aux tentations de la Sirène « je m’en vais » ? Allons-nous pouvoir préserver l’osmose, ou sommes-nous condamnés à construire et détruire, à aimer puis abhorrer, à respecter puis bafouer ?
En quoi peut se muer une telle relation si le deal de départ repose sur de frivoles considérations ? Mais, n’est-ce pas dans la superficialité, la banalité, la futilité, que se masque parfois la magie des grands moments de notre vie ? Et, qui peut juger d’un être, ou d’un comportement ? Qui peut garantir à autrui une union réussie, une vie sans heurts ?
N’est-ce pas là le drame de ceux qui réfléchissent trop de ne pouvoir se jeter corps et âme dans tout projet sans un filet de sécurité, fut-il mince ? N’est-ce pas le drame des perfectionnistes de vouloir posséder des « garanties» ? N’est-ce pas là le malheur de celles et ceux qui veulent bien faire, sans tumultes, ni méandres ?
Ne vaudrait-il mieux pas réprimer inquiétudes et questionnements, et faire comme tout un chacun, du mieux que l’on peut, plaçant notre confiance en plus grand que Soi ?
Pourquoi lui, et pas un autre ? Pourquoi pas un autre que lui ?
Bien sûr que l’art d’être heureux réside dans l’acceptation du présent dans sa plénitude.
Oui. Oui, mais demain ?
Demain. Il restera le vrai, le profond, le ciment,…le « pourquoi du tout début » ».
Sana,
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Pourquoi se poser toutes ces questions sur notre devenir que seul l’avenir nous fera découvrir. Pourquoi vouloir le beurre et l’argent du beurre avec la crémière. Vivons la plénitude des instants présents présents sans oublier que nous sommes mortels à tout moment.
Charef
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L’être humain Charef… 😊. Il n’est pas question de vouloir le beurre et le crémier mais de se positionner justement. Choisir c’est renoncer. Enfin, toute ressemblance avec une situation réelle n’est que fortuite : il ne s’agit là que de récit.. 🤗
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Très très beau texte qui invite à profiter du moment présent et à prendre la vie comme elle vient. On ne maîtrisera jamais tout dans notre vie, merci pour ce beau rappel ! Passe une très bonne journée !
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Merci Manon de ta fidélité !
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C’est superbe! Un beau texte plein de vérité Sana. Merci.
Je retiens ces lignes « faire comme tout un chacun, du mieux que l’on peut, plaçant notre confiance en plus grand que Soi ». Je crois que c’est là, la clé, l’essence des choses.
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Je crois que c’est là que réside la clé.. en effet !
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