« Il m’invite à une vie. Une vie d’apparat, une vie de cocktails escarpins-robe longue. Je suis très clairvoyante, et je sais que l’on ne construit pas une vie épanouissante sur sa seule dimension matérielle, représentative.

« Tout mouvement de quelque nature qu’il soit est créateur » Edgar Allan Poe
« Il m’invite à une vie. Une vie d’apparat, une vie de cocktails escarpins-robe longue. Je suis très clairvoyante, et je sais que l’on ne construit pas une vie épanouissante sur sa seule dimension matérielle, représentative.
Bonjour,
Je n’allais tout de même pas te laisser sans ce petit quelque chose de fin de semaine…
J’ai contemplé le soleil pendant qu’il se couchait,
J’ai aperçu, sur la pointe des pieds, le jour, glisser
J’ai vu l’éclat de la lune se refléter sur nos visages,
Et nous, admirant le rivage,
J’ai vu l’éclat des étoiles se refléter dans nos yeux,
J’ai souhaité que ce moment dure durant l’éternité, tel un vœu pieux,
J’ai vu l’éclat de nos sourires sur les petites et douces vagues de l’océan endormi,
Et jamais, je n’ai autant ri,
J’ai saisi la volupté de l’instant,
J’ai vu la magie de nos êtres, se révélant,
J’ai ressenti l’apaisement du moment présent,
Comme si d’or était fait ce moment,
J’ai perçu la quiétude de nos battements de cœur,
J’ai ressenti l’ivresse tel le soprano du Chœur,
J’ai ressenti l’extase,
Eloignant à tout jamais tout sentiment de blase,
J’ai souhaité vivre et revivre ce moment,
Et, j’ai insufflé cette promesse en regardant la lune,
J’ai senti nos êtres communier tel l’alchimiste sur la dune,
J’ai vu l’aurore apparaitre,
Scellant à tout jamais le destin de nos êtres,
Sana,
Tous droits réservés.
Il se tient là sagement sur le bureau de mon ordinateur, depuis des mois. Il attend que je le considère. Il attend que je vive notre histoire, que je la prenne à bras le corps, que je la porte à son plus beau niveau. Je l’ouvre, je le relis à mes heures perdues. Ce bébé. Ces quelques lignes couchées pourtant avec enthousiasme, joie, conviction. Mais je n’arrive pas à l’abonder, à le poursuivre, à l’apprivoiser. Un peu comme si j’avais fait une belle rencontre et que je ne manifestais que quelques parcimonieux, et sporadiques signes d’intérêt à la personne, de temps à autre, en dépit de mon désir de construire. Lire la suite
Rêveuse. Je suis une rêveuse.
J’étais en train de lire les chaussures italiennes, un roman de Henning Mankell, quand la bise matinale me fit perdre la page que j’étais en train de dévorer. J’ai fermé les yeux, les premiers rayons du timide soleil automnal me réchauffaient les paupières. Je me suis laissé planer. J’ai laissé planer mon esprit. Lire la suite
Plusieurs fois que je tentais de le joindre en vain. Même mes nombreuses occupations ne suffisaient pas à taire ma petite voix intérieure qui me disait que quelque chose se tramait. Les heures passaient. Lorsque je décidais de m’assurer par moi-même que tout allait bien, une barre me noua l’estomac. Puis, une nausée. Je m’asseyais quelques minutes et avalais la gourde de jus de fruits qui traînait sur la table. Habituellement si sucrée, elle n’était ce-jour là qu’amertume. Au volant, prise dans mes pensées, je passais au feu pourtant d’un rouge vif. Une voiture de police me fit signe de m’arrêter. J’en perdis toute parole. « Oh, oh mademoiselle.. », me dit-il. L’agent me croyait dans un état second. Il me fit souffler. Rien. « Bon, je ne sais pas ce que vous avez, mais, rentrez, et reposez-vous » rajoutait- il. Quelle bienséance.
Chères lectrices, chers lecteurs,
Je tenais à vous faire part de ma toute première nouvelle. Rédigée cet été, je prends plaisir à vous la communiquer. Bonne lecture.
« Jóndóra a quitté Reykjavik après l’été, et avait décidé de mettre une croix sur son passé. Elle n’avait guère envie de regarder dans le rétroviseur. Son job d’été dans la campagne allemande, non loin de Leipzig, se résumait à entretenir les écuries d’un riche héritier berlinois : Hans WALMART. Il lui avait demandé dès son arrivée ce qu’elle venait faire en Allemagne. Jóndóra avait prétexté un séjour à visée linguistique. Parée de son jean, munie de ses tennis en toile d’une célèbre marque américaine, son sac à dos sur les épaules, Jóndóra coiffait sa longue chevelure ébène d’un haut chignon de danseuse étoile. Son grand regard vert émeraude désarçonnait ses interlocuteurs. Sa taille de mannequin rendait jalouses ses copines, et lui valait de nombreuses remarques de la gente masculine. Jóndóra avait un seul objectif en tête : celui de réunir une somme suffisante pour se rendre à Séville amorcer ce qu’elle appelait « l’automne du renouveau ». Lire la suite
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