Je m’en souviens encore. Il y a deux ans, j’étais dans la navette pour rejoindre l’un des plus grands aéroports d’Europe. Je n’étais d’ailleurs pas certaine d’être dans la bonne direction. Je me sentais oppressée par le flux des passagers, et en même temps, sereine. Car, tous les chemins mènent à Rome.
Je scrutais l’écran pour ne pas rater ma station. Je regardais frébilement l’horloge de mon portable, alors même que j’étais largement en avance. Je faisais bouger frénétiquement mon pied imitant l’homme qui se tenait face à moi. Bluetooth visé à l’oreille, fort sillage de bergamote, et vétivier, il lisait attentivement une revue d’Economie. Je me demandais si j’allais avoir le temps de faire un peu de shopping dans les boutiques de l’aéroport, ou juste s’il valait mieux commencer par trouver ma porte d’embarquement.
A l’approche de ma destination, je me suis levée et j’ai croisé un regard. Une impression de douceur, d’authenticité, de sérénité, se dégageait de lui. Certains diraient : « Il ne paie pas de mine ». Je préfère me fier aux vibrations d’une personne, à son énergie plutôt que de juger quelqu’un sur son apparence, son costume, sa montre, ses chaussures. J’ai immédiatement su que nous allions nous parler.
Il m’a regardé une deuxième fois, et m’a souri. Par mimétisme, j’ai souri aussi. Les portes se sont ouvertes, et je lui ai demandé s’il savait quelle était la deuxième navette à prendre pour rejoindre l’aéroport. Il m’a répondu :
« Absolument, j’y vais aussi. Ne vous inquiétez pas, suivez-moi. ».
J’ai alors mis de côté mon besoin de contrôle, et j’ai fait confiance à mon intuition. Je le suivais de près. Et lui, se retournait régulièrement pour s’assurer que je ne me perdais pas dans la foule, ni dans les dédales.
Il portait des lunettes rondes. Il avait un regard marron, doux et rieur. Son visage était rond. Ses pommettes, généreuses, et roses. Il portait une petite malette. Arrivés à l’aéroport, je m’apprêtai à le remercier lorsqu’il me demanda le numéro de ma porte d’embarquement. Je lui tendis alors les billets que je tenais dans ma main. Il y jeta un oeil furtif puis me dit :
« Je vais vous accompagner ».
Confuse, j’avais peur qu’il rate son vol. Il sentit ma gêne et devina même ma pensée :
« Je suis trés en avance. J’ai le temps de vous accompagner ».
Nous échangêames quelques mots, malgré le bruit. Les annonces d’embarquements se multipliaient. Certains passagers couraient en faisant rouler leurs valises pour ne pas rater leur vol. Les salles et les zones de sécurité étaient bondées. Nous marchâmes durant un quart d’heure. Arrivés devant la porte d’embarquement, l’être de lumière se tourna vers moi :
« Vous y êtes ».
Il ajouta :
« Et.., je voulais vous dire que vous êtes belle ».
A peine eus-je eu le temps de le remercier qu’il s’était engouffré dans le flot des passagers. En quelques secondes, il s’était volatilisé. Je le cherchais du regard en vain. J’ouvris mon sac à main pour feuilleter un livre que j’avais acheté la veille : Nos anges gardiens. Mon esprit fit alors le lien avec le monsieur que je venais de rencontrer.
Nous sommes tous des effets miroirs les uns pour les autres. Nous sommes tous des éclaireurs. Nous le faisons naturellement sans en avoir conscience. Parfois, nous n’avons pas besoin de conceptualiser, ni de se vanter d’être ce que nous sommes, et d’agir avec désintéressement.
La vibrations sont réelles. L’énergie ne ment pas. La vie est notre miroir. Fais Le bien, et tu le trouveras sur ton chemin.
À l’extérieur existe la forme, à l’intérieur existe la pensée, au plus profond existe l’âme. Dao
Sana,
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Jolie petite histoire
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Merci Patrick. 👍
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Le destin ! parfois il nous réserve de belles surprise, bisous
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Oui ! Toujours au bon moment.😘
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